, MC, 95, c'est nous qui soulignons

. Ibid, 90 et sq. Philippe Sabot souligne la prééminence du verbe dans la proposition, selon Foucault, dans la pensée classique, dans la mesure où « la fonction attributive et affirmative du verbe se concentre tout entière dans le verbe être, p.98

. Mc,

. Mc, , p.101

. Mc, , p.103

G. Paris, , p.23, 1971.

, Foucault situe le fonctionnalisme classique du côté d'un pouvoir propre au discours, au titre de l'ordre verbal qui représente les choses 81 , soit un fonctionnalisme verbal autonome, c'est-à-dire sans passage par la science de l'homme. Ce fonctionnalisme relève de types et de règles dans un ordre des signes, de nature grammaticale, des représentations ordonnées dans un discours 82 ». Certes, à la fin du XVIII e siècle, ce rôle strictement représentationnel du discours, p.41, 1966.

. Mc, , p.315

. Mc, , p.314

. Mc, , p.315

. Mc, , p.316

. Mc, , p.316

. Mc, , p.323

M. Foucault, 82 Ibid. du discours, telle que la figure du tableau « classique » l'a mise en évidence, demeure une constante du fonctionnalisme discursif. C'est là où il convient, nous semble-t-il, de mesurer l'enjeu discursif de la fameuse phrase de Foucault : « Avant la fin du 18 e siècle, l'homme n'existait pas 83 », en conséquence de l'absence « de conscience épistémologique de l'homme comme tel 84 ». Il convient en effet d'appréhender le sens de cette phrase dans le contexte du fonctionnalisme, compte tenu du fait qu'on a accusé Foucault d'avoir énoncé par ces mots un fait historiquement faux. À vrai dire, Foucault avait pris ses précautions en formulant lui-même une contradiction attendue : « Et si on insiste encore, si on objecte que nulle époque pourtant n'a accordé davantage à la nature humaine, ne lui a donné un statut plus stable, plus définitif, mieux offert au discours -on pourra répondre en disant que le concept même de la nature humaine et la manière dont il fonctionnait, Les Mots et les Choses? », Dits et écrits, t. I, op. cit., texte n°, vol.34, p.501

. Le-lecteur-de-foucault, Il y est en effet question du fonctionnement d'un concept unifiant de nature humaine par le fait d'« une suite ordonnée », d'« un espace en tableau », d'une « une chaîne de représentations ». Et c'est à ce titre que « l'homme peut faire entrer le monde dans la souveraineté d'un discours qui a le pouvoir de représenter sa représentation 86 », ici avec la figure souveraine du roi. Dans cet ordre fonctionnel, le concept de nature humaine se désigne comme « le pli de la représentation sur elle-même 87 ». Nature et nature humaine sont des « moments fonctionnels, définis et prévus 88 » soit « deux fonctions opposées, mais complémentaires 89 ». Et « si la nature humaine s'enchevêtre à la nature, c'est par les mécanismes du savoir et leur fonctionnement 90 », ce qui ne laisse aucune place à l'homme au sens moderne, soit à un « un individu vivant, parlant et travaillant selon les lois d'une économie, d'une philologie et d'une biologie 91 ». Ici, au croisement de la nature et de la nature humaine, différenciées l'une de l'autre, seul subsiste « le pouvoir du discours », le pouvoir du « langage en tant qu'il représente 92 ». Il est question du langage qui nomme, qui découpe, qui combine, qui noue et dénoue les choses, en les faisant voir dans la transparence des choses, ce qui permet de déployer, au sein d'un espace souverain, le tableau de la mise en ordre dans la mesure où « la vocation profonde du langage classique a toujours été de faire "tableau" 93 ». En premier lieu, il nous faut comprendre l'insistance sur l'inexistence de l'homme dans la pensée classique comme une donnée instrumentale, voire méthodologique, qui relève du fonctionnalisme discursif, de ses mécanismes de mise en ordre du savoir-discours, et non comme une affirmation historiographique. En second lieu, dans notre souci de souligner en quoi la caractérisation du fonctionnement classique permet de comprendre ce qu'il en est du possible devenir d'un fonctionnalisme discursif, p.319

. Mc, , p.320

. Mc, , p.320

. Mc, , p.320

. Mc, , p.321

. Mc, , p.321

. Mc, , p.321

. Mc, , p.321

. Mc, , p.321

. Mc, , p.321

L. Mc and L. Fait-de-penser-que, archéologie du savoir va suppléer à l'incertitude sur le lieu du discours en promouvant un mode de description de l'énoncé d'archive plus stable, plus aisé à situer dans l'horizon de la vérité, nous semble sujet à débat. Nous avons essayé de montrer dans quelle mesure la caractérisation du fonctionnement classique dans Les mots et les choses permet de circonscrire les modalités d'émergence du fonctionnalisme discursif. Le fonctionnalisme classique désigne ce qu'il en est de l'objet discours dans sa fonction première, mais il ne dit pas comment en configurer la description

L. , est purement fonctionnaliste dans la mesure où elle est un fonctionnalisme référentiel, où le langage-tableau des signes est le fonctionnement même des signes. Avec L'archéologie du savoir, le fonctionnalisme discursif, centré au départ sur le repérage des conditions de possibilité du langage, s'enrichit, grâce à l'archive, d'un fonctionnalisme des énoncés au titre de la prise en compte des conditions d'existence de ces énoncés 97 . Parlant de Michel Foucault 98 , l'historienne Arlette Farge rapporte un de ses propos au cours d'un entretien avec Lucette Finas : « Je n'ai jamais écrit rien d'autre que des fictions », aussi vite précisé « mais je crois qu'il est possible de faire fonctionner des fictions à l'intérieur de la vérité 99

. Voir-notre-Étude, . Le, M. Discursif-de, and . Foucault,

C. Dans-le, Sens et véridicité » de son ouvrage Le goût de l'archive, 1989.

, L'importance de ces propos de Foucault a été également soulignée par Maurice Blanchot dans Foucault tel que je l'imagine, p.46, 1986.